La catégorie des pays les moins avancés (PMA) a été établie en 1971 en tant que groupe particulier de pays en développement caractérisé par un faible niveau de revenu, des obstacles structurels à la croissance et la nécessité de mesures particulières pour traiter ces problèmes. Le Comité de la planification du développement, prédécesseur du Comité des politiques de développement (CPD) (organe consultatif subsidiaire du Conseil économique et social (ECOSOC) de l’Organisation des Nations Unies), a été un acteur clé dans l’établissement de la catégorie des PMA.
Pour rappel, la catégorie des pays les moins avancés (PMA) comprend les plus défavorisés des pays en développement. En 2021, 46 pays figurent dans cette catégorie. Les PMA représentent environ 14 % de la population mondiale, mais moins de 1,3 % du produit intérieur brut (PIB) mondial et environ 1 % du commerce mondial.
Le Comité des politiques de développement continue de recourir à trois critères pour déterminer les PMA, qu’il définit comme des pays à faible revenu souffrant des plus graves obstacles au développement durable. Le revenu national brut (RNB) par habitant reflète l’aspect des faibles revenus ; deux autres critères reflètent les principaux obstacles structurels liés à un faible niveau de capital humain (indice de capital humain, ICH) et à une grande vulnérabilité aux chocs économiques et environnementaux (indice de vulnérabilité économique et environnementale, IVE). Les critères PMA sont appliqués par le CPD tous les trois ans à tous les États membres des régions en développement. La détermination des pays devant être inclus dans la liste des PMA et en être retirés est effectuée en comparant leurs scores en matière de critères avec les seuils établis par le CPD.
Il faut relever que la perte du statut de PMA a des incidences pour le pays, dans le cadre du commerce international, notamment en ce qui concerne les préférences accordées pour l’accès aux marchés et certaines flexibilités. Par conséquent, les PMA doivent faire valoir leurs positions, en particulier, à l’OMC pour assurer une transition sans heurt lors de la graduation (sortie de la catégorie des PMA).